Constituer Une Equipe Smart City
Avec cet article, nous entamons une série consacrée à nos conseils les plus pertinents pour les villes et communes wallonnes qui désirent s’inscrire dans une démarche Smart City.
Le premier conseil que nous avons décidé d’aborder concerne la constitution d’une équipe afin de gérer la problématique. En termes de méthodologie, de standards et de normes, nous nous appuyons sur les publications du BSI (British Standard Institute) qui constitue une référence mondiale dans le domaine des #SmartCities.
Une des remarques préliminaires concerne la complexité, pour les responsables d'une ville ou d'une commune, de gérer efficacement la problématique. En effet, le nombre de domaines sur lesquelles la ville a entièrement la main reste limité. Le plus souvent, ceux-ci sont gérés par de multiples acteurs. Nous pensons par exemple à la mobilité (TEC, parkings privés, partenariat public-privé pour les vélos partagés…), l’énergie (intercommunales, gestionnaires privés de bâtiments, producteurs…) ou encore la sécurité (région, province, sociétés privées…).
La ville doit donc construire une équipe pluridisciplinaire et transversale et exercer un rôle stratégique de management à travers des partenariats avec tous les autres intervenants de la ville (autres niveaux de pouvoir, intercommunales, associations, milieu économique, milieu académique,…). Il est donc primordial pour les dirigeants d'une ville de rallier tous ces acteurs autour d'une vision, d'objectifs et d'une stratégie à moyen et long terme qui soient communs.
Travailler ensemble dans la prise en compte des premiers défis est déjà une approche smart et une manière plus participative et plus ouverte. Cela démontre déjà la force d'un modèle collaboratif et permet d'identifier les interdépendances entre les différents acteurs et de créer des relations entre les différents intervenants.
Dans ce cadre, il convient en premier lieu de désigner un leader de la démarche, une personne en charge de rassembler tous ces acteurs autour d’une seule et même vision, à l’instar de la ville de Bruxelles qui a choisi Céline Vanderborght comme Smart City Manager.
Ce Smart City Leader a pour mission de piloter le changement. Il doit donc recevoir l’appui total des dirigeants de la ville ou de la commune mais également disposer d’une marge de manœuvre suffisante. Son rôle, en construisant l’équipe, est de s’assurer de la légitimité de chacun de ses membres. Cette légitimité doit se baser sur la reconnaissance par autrui d’une expertise particulière, leur notoriété, leur capacité à fédérer, leur aptitude à communiquer ou encore un statut particulier au sein de leur milieu (président de l’association des commerçants, échevin des affaires économiques, président du syndicat d’initiatives…).
L’idée est de réunir « autour de la table » les acteurs pertinents en fonction des sujets abordés. Par exemple, on peut imaginer de faire intervenir un représentant des commerçants, un gestionnaire de parking, un responsable mobilité, l’intercommunale de gestion des déchets… autour de la problématique de l’attractivité du centre-ville.
Ce type d’initiative, en fonction de la taille de la commune, peut prendre différentes formes. Par exemple, la dynamique LIEGETOGETHER qui, à travers son évènement « ICT DAY », réunit l’écosystème liégeois autour de différentes thématiques et organise des ateliers interactifs. Les résultats de ceux-ci servent de base à l’élaboration d’un plan stratégique pour la métropole et ses différentes entités.
En résumé, en tant que dirigeant d’une ville ou commune, désignez un responsable de votre démarche smart city, offrez-lui une autonomie maximale et aidez-le à réunir la meilleure équipe possible afin qu’il ou elle puisse mener des initiatives sur des thèmes spécifiques, élaborer un plan d’actions et obtenir des résultats tangibles.
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