Belgium DC: un nouveau centre de données pour renforcer les solutions cloud hybride sur mesure
NRB investit plusieurs millions d’euros dans la construction d’un centre de données flambant neuf à Villers-Le-Bouillet. La première pierre a été posée en février 2017 et il ouvrira ses portes en automne de cette année. Cet important investissement s’inscrit dans la stratégie volontaire de NRB en matière de cloud. En effet, ce nouveau centre de données constitue pour NRB une nouvelle étape vers le centre de données du futur, à savoir celui géré par des logiciels intelligents.
Le cloud est-il devenu la norme ?
Pascal Laffineur, CEO de NRB : « Le monde informatique évolue résolument vers un modèle cloud. L’utilisation de l’informatique en tant que service, disponible via internet (ou un autre réseau), pour lequel on paie selon sa consommation, est déjà une évidence. Quelques nuances importantes s’imposent cependant. La solution cloud unique et universelle n’existe pas. Il y a bien sûr les solutions globales des fournisseurs cloud tels qu’Amazon, Google, Microsoft et autres, qui offrent des environnements standardisés et industrialisés. Des solutions qui présentent assurément des avantages. En revanche, les environnements existant aujourd’hui dans la plupart des sociétés ne sont pas adaptés au niveau de standardisation de ces environnements cloud. Chez NRB, nous croyons fermement au modèle cloud, mais nous voulons surtout offrir à chaque client des solutions cloud sur mesure, appropriées à ses besoins spécifiques. »
Est-ce que chaque entreprise franchira soudainement le pas vers un modèle cloud demain ?
Pascal Laffineur : « La transformation de l’environnement existant du client vers un modèle cloud constitue un grand défi. La complexité de cette transition freine souvent les clients à opter pour des services cloud. La valeur ajoutée de NRB est précisément de proposer au client le lien entre sa situation existante et un modèle grâce auquel il peut utiliser de façon optimale les avantages techniques, financiers et autres du modèle cloud. Pas de ‘big bang’ donc. Autrement dit, nous examinons avec le client comment il peut progressivement optimiser sa situation. »
Que mettez-vous ou ne mettez-vous pas dans le cloud en tant que client ?
Pascal Laffineur : « A côté de la transformation, le deuxième mot-clé est « l’intégration » ! Aucun client ne prendra la décision de transformer l’ensemble de son environnement vers le cloud. La plupart des clients envisagent à juste titre de recourir aux services cloud pour une partie de leurs environnements informatiques. Ce choix peut être lié à des raisons de sécurité ou de confidentialité des données. Il va de soi que les composants se trouvant dans le cloud doivent continuer à interagir avec le reste de l’environnement présent chez le client. Cela requiert non seulement de bonnes connexions mais surtout un travail d’intégration adéquat entre ces deux environnements. Et c’est d’autant plus vrai que nous faisons de plus en plus appel à des services spécifiques ou à des éléments prêts à l’emploi du cloud public pour créer ou compléter les solutions sur mesure du client. Car, en tant qu’intégrateur, NRB n’a pas l’ambition de réinventer la roue. Par contre, nous voulons permettre à notre client de bénéficier des gains de temps et d’argent que génère cette approche. Autrement dit, nous sélectionnons pour le client le meilleur des trois environnements ICT (chez le client, dans le cloud privé de NRB ou dans le cloud public), nous connectons et intégrons l’ensemble ou nécessaire et nous assurons une bonne gestion de l’ensemble. »
Est-ce que NRB offre également les mêmes services cloud « self-service » que les autres fournisseurs cloud mondiaux ?
Pascal Laffineur : « NRB offre déjà à ses clients (et bien entendu aussi à ses propres équipes) la possibilité de créer un environnement virtuel sur mesure directement à partir d’un portail web : en quelques clics, les serveurs (virtuels), le stockage, les systèmes de back-up, les accès réseaux et le reste des composants d’un environnement ICT complet sont créés et configurés selon les spécifications du client dans le cloud privé de NRB. Il suffit ensuite d’indiquer les niveaux de garantie et de support nécessaires (niveaux de service - SLA) pour enfin consulter en temps réel le coût de l’ensemble. L’ensemble peut être créé et mis en production en quelques heures. L’environnement mis en place peut ensuite être suivi et géré par ce même portail web. Cette année, nous prévoyons d’intégrer l’extension vers les services cloud publics d’Amazon, d’IBM (Soft Layer) et de Microsoft (Azure) dans notre portail service cloud. »
Comment NRB se différencie-t-elle par rapport aux fournisseurs cloud mondiaux ?
Pascal Laffineur : « Nous sommes conscients que nous devons miser sur nos atouts en tant qu’acteur belge pour faire face à des concurrents mondiaux. Ces atouts, ce sont principalement nos collaborateurs, forts d’une expérience de 30 ans, qui assurent conseil et accompagnement de proximité à nos clients pour un très large éventail de technologies – du mainframe et l’AS 400 jusqu’aux services cloud, en passant par les systèmes distribués. Nos ingénieurs et notre équipe de management sont basés à proximité de nos clients ; notre infrastructure - elle aussi - est située à deux pas. Cet aspect est crucial aux yeux de nombreuses entreprises qui doivent pouvoir démontrer, que ce soit pour des raisons légales ou autres, que leurs données se trouvent sur le territoire belge ».
Est-ce que le nouveau centre de données NRB signifie une évolution technologique ?
Pascal Laffineur : « NRB a décidé d’investir dans la modernisation de son infrastructure en construisant un tout nouveau centre de données à Villers-le-Bouillet, à une trentaine de kilomètres du siège principal de Herstal. Dans une première phase, la construction représente un investissement total d’environ 4,3 millions d’euros. Ce nouveau centre de données sera naturellement connecté par fibre optique aux centres de données existants de NRB à Herstal et formera avec eux un ensemble géo-résiliant. Le nouveau centre de données sera équipé de technologies de pointe. Il répondra également aux conditions du niveau Tier3 comme décrites par l’institut Uptime. Avec la construction de ce nouveau centre de données, nous faisons un pas supplémentaire vers un Software Defined Datacenter (SDDC). Tout devient logiciel. La gestion de l’infrastructure informatique est, elle aussi, toujours plus automatisée et pilotée par un logiciel intelligent. Il s’agit pour NRB d’un magnifique cas pour l’application de nos propres solutions cognitives et de services analytiques : nous laissons la main à l’intelligence de nos propres moteurs Big-Data sur les données générées par nos propres systèmes afin d’optimiser la gestion de nos propres infrastructures. Une situation gagnant-gagnant pour NRB et pour ses clients. »