Avant d’élaborer sa stratégie Smart City…
Chaque ville ou commune est unique. Elle a sa propre histoire, sa propre identité, son lot d'images et d'idées qui sont évoquées lorsque les citoyens pensent à elle. L’élaboration d’une stratégie Smart City nécessite en premier lieu de bien comprendre et de bien connaître sa commune afin de construire une vision à long terme dont découleront ensuite des projets concrets. En d’autres mots, il faut procéder à un état des lieux. C’est le rôle du Smart City Manager et de son équipe (voir notre article précédent ‘Constituer une équipe Smart City’).
De nombreuses caractéristiques doivent être prises en compte lors de celui-ci :
- Accroissement démographique et densité de population
- Profil socio-économique de ses habitants
- Niveau d'éducation de la population
- Répartition de la population en tranches d'âge
- Vie associative et culturelle
- Tissu économique
- Taux de chômage
- Passé industriel
- Géographique
- Moyens de transports et de communication
- Existence ou non d’un master plan
- …
Afin d’avoir une approche structurée pour faire cet état des lieux, il existe des grilles d’analyse comme celle du BSI (British Standards Institute) qui peuvent faciliter cet exercice préliminaire.
Le recours à cette méthodologie a l’avantage de délivrer une vue globale, point de départ d’une approche transversale. Bien sûr, en fonction de sa taille, de ses ressources et des enjeux, un accompagnement dans l’élaboration d’un tel état des lieux peut s’avérer nécessaire pour la ville ou commune.
Les réponses aux challenges ainsi identifiés de la ville (attractivité du centre-ville, mobilité, déficience d'image…) devront constituer le point de départ pour construire les premiers piliers de sa stratégie Smart City. Si, sur base de cet état des lieux, la ville peut identifier ses priorités, celle-ci doit également tenir compte des défis et challenges de sa région mais aussi des atouts liés à son histoire, son attractivité, ses valeurs… Le travail d'élaboration d'une vision, d'objectifs et d'un plan devra ensuite impliquer tous les intervenants de la ville dans un esprit collaboratif : les citoyens, les acteurs de l’économie locale, le monde associatif…
Aller plus loin avec un premier projet smart
La ville peut également envisager de rassembler de nouveaux jeux de données afin d’encore mieux comprendre son propre fonctionnement. Cette approche permettra de disposer d’informations cruciales dans l’élaboration de sa stratégie et dans la priorisation des projets futurs.
La pose de capteurs, caméras ou encore de compteurs spécifiques permettent de compléter la connaissance que la ville ou commune a d’elle-même. On peut également récupérer des données qui proviennent d’acteurs tiers comme les sociétés de transport, les loueurs de véhicules, les sociétés de parking…
Prenons, par exemple, la problématique de la désertification du centre-ville et la disparition progressive des commerces locaux. Cette problématique est vaste et nécessite de mettre en rapport diverses sources de données comme l’analyse de flux des piétons, le nombre de personnes qui entrent dans un magasin... Il faut donc parfois envisager de créer ces nouvelles sources de données. Dans ce cas précis, une solution comme Placemeter permet à la ville de mieux comprendre le type d’enseignes qui attire le plus de visiteurs dans les artères commerçantes.
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