L’adjudication pour ‘l’imprimerie publique’ fédérale contestée Fedopress a été attribuée. Les spécialistes des documents et de l’impression Xerox et Pitney Bowes ont décroché les 2 principaux lots. Le troisième lot a été octroyé à l’entreprise de services IT wallonne NRB.
Fedopress doit s’assurer que les services publics fédéraux puissent centraliser leurs besoins d’impression. A terme, cela pourrait devenir une structure autonome, comprenez: une imprimerie publique fédérale ayant pour objectif principal de supprimer la surcapacité en matière d’impression au niveau des pouvoirs publics. C’est dans ce but qu’une adjudication avait été lancée, il y a un an.
En automne 2010, ce projet avait été fortement contesté par la fédération de l’industrie graphique Febegra. Cette dernière exigeait que le gouvernement "jugule cette initiative perturbatrice pour le marché", qui, selon la fédération "détériorerait le secteur graphique avec de l’argent des contribuables". Le SPF Finances avait affirmé à l’époque dans un communiqué que l’imprimerie ne concurrencerait aucunement le secteur privé.
La protestation du secteur graphique n’a clairement eu guère d’impact, puisque les trois lots du méga-contrat relatif à Fedopress viennent d’être attribués. Xerox a décroché le lot 1 d’une valeur de 5 millions d’euros et portant sur le software nécessaire pour produire et gérer les flux de données. Pour 12 millions d’euros, Pitney Bowes fournira tous les autres logiciels et le matériel. Quant à NRB, elle se chargera des audits, de la consultance, du support et du contrôle de qualité des deux premiers lots, ce qui représente un montant de 300.000 euros.
Du reste, l’attribution définitive de l’adjudication sera quelque peu retardée, parce que Xerox a fait appel dans l’urgence auprès du Conseil d’Etat contre l’octroi du lot 2 à Pitney Bowes. Le Conseil d’Etat a rejeté cet appel ce lundi, du fait que les arguments présentés par Xerox ne pouvaient sérieusement être retenus.